Groupe de PJ
Penser des PJ en tant que groupe de héros – Les Chants de Loss, le Jeu de Rôle
L’équipe professionnelle¶
membres d’une même agence ou organisation et travaillent ensemble parce que motivés par la tâche générale à accomplir, par le salaire, par la responsabilité qui va avec, parfois même par le pouvoir qu’ils en retirent. Bien sûr, l’équipe est chapeautée par des lois et une hiérarchie ; trahir ses collègues ouvertement ou claquer la porte a alors de telles conséquences que tout PJ devra y penser à deux fois.
Le patron commun¶
les PJ travaillent pour le même employeur qui a besoin que ses agents soient soudés et réussissent la tâche générale à accomplir. Aussi, même aussi différents que soient les PJ, s’ils veulent être rémunérés ou récompensés et continuer à avoir un travail, ils doivent trouver un terrain d’entente. Cela fonctionne d’autant mieux si le patron est un personnage influent et de confiance pour chacun des PJ. Dès lors, ces derniers ont un point de repère commun qui leur permet de se souder mais aussi une crainte de menace de représailles tout à fait réelles à trahir le patron ou ses agents.
La survie commune¶
Il suffit dès les débuts de l’aventure de mettre une adversité si effrayante et dangereuse que les PJ n’ont pas d’autre choix que de collaborer pour survivre ; ils seront amenés à créer des liens et se souder par la force des choses. Mais ça ne fonctionne pas si facilement car, une fois la menace écartée et la nécessité de survie oubliée, rien ne va freiner les risques de dissensions, et la belle unité crée jusque-là ne survivra que si les liens crées sont réellement forts. C’est donc une méthode qui tient pas mal du pari ; elle tend à exiger des scènes ou chaque PJ a dû sauver la vie d’un autre, prendre des risques pour lui, s’engager volontairement pour la survie du groupe. Bref, si vous n’êtes pas sûr de votre aventure et de votre capacité à mettre en scène ce genre de moments très intenses, trouvez autre chose.
Les amis communs (voir famille)¶
solution étrangement peu courante en JDR et pourtant efficace : le groupe est constitué de personnes qui se connaissent déjà, se respectent et s’apprécient. Ils ont déjà des liens. Il n’est pas nécessaire que chaque PJ connaisse tous les autres, mais que chaque PJ ait au moins un autre PJ qui soit un ami de confiance. Ainsi, tout le monde a un lien avec au moins un autre PJ, ce qui ouvre la voie à une synergie de groupe facilitée. À la condition, bien sûr, que les joueurs soient d’accord et jouent le jeu de cette amitié, qui implique que chaque PJ qui a un ami connait donc bien celui-ci, ses motivations, son caractère, sans doute son histoire et ses secrets.
La responsabilité commune¶
c’est une méthode qui exige un type d’aventure où l’intrigue et les enjeux tournent autour d’un PNJ, qui sert de moteur aux intrigues de l’histoire. Ce dernier a besoin des PJ pour rester en vie et parvenir à ses fins. Il est isolé, exige une protection et doit être pensé pour créer de la sympathie et de l’attachement pour tous les PJ. Ce qui veut dire qu’il va falloir pour le MJ un travail complexe pour incarner ce PNJ et le rendre attachant à tous les PJ. Ça fonctionne en général assez bien, mais exige un travail d’interprétation supplémentaire de bonne qualité et de la préparation pour obtenir le résultat visé. Il est possible que ce soit un des PJ qui tienne aussi ce rôle, mais dès lors, il aura tendance à être le centre du récit : assurez-vous que ça ne déplaise pas aux joueurs !
Le grand dessein¶
c’est une méthode elle aussi casse-gueule, mais qui peut donner d’excellent résultats : l’idée est que dès les débuts de l’aventure, l’enjeu final présenté aux joueurs soit d’une nature tellement vaste qu’il soit littéralement impossible de l’ignorer. Ils sont destinés à parvenir au bout d’une affaire qui engage leur destinée à toute, voire celle de leur monde. Pour citer un personnage d’un célèbre film-catastrophe : « ce qu’on nous demande, aujourd’hui, c’est de sauver le monde ! ». Mais là encore, c’est un gros pari. L’enjeu doit être à la fois immense, et à la fois abordable aux capacités des PJ et en adéquation à leurs motivations. Cet enjeu doit être toujours un élément sous-jacent présent de manière constante. Il doit être plus fort que les dissensions possibles entre les PJ, les forçant à rester soudés et forger des liens par-delà leurs différences. Autant dire que là encore, c’est un travail en amont qui ne s’improvise pas. Si vous ne vous sentez pas de taille à mettre en scène une telle force d’enjeu, trouvez autre chose.